Difficile de parler de QVCT sans savoir ce qu’en pense les premiers intéressés. Alors oui, mais comment faire ? Et surtout comment BIEN faire ?
C’est ce que vous allez découvrir dans cet article.
Toute entreprise qui souhaite se lancer dans une démarche pour la QVCT doit avoir en tête quelques principes clefs pour que son projet soit une réussite. Il est, entre autre, fondamental qu’elle veille à avoir une approche :
1 – Spécifique
2 – Systémique
3 – Pragmatique
4 – Participative
Ce dernier point me semble essentiel. Il n’y a pas de démarche QVCT sans participation des salariés et des autres acteurs impliqués directement ou indirectement par le périmètre et l’objet du projet.
Cela signifie favoriser l’implication et la participation des professionnels à l’ensemble des étapes de la démarche :
- L’identification des sujets relevant de la QVCT dans l’entreprise
- La priorisation des thématiques identifiées : qu’est ce qui est le plus important à leurs yeux ?
- La recherche de solution
- L’évaluation
Il existe plusieurs outils et méthodes qui peuvent être utilisés pour impliquer les salariés et recueillir leurs points de vue et qui vont être brièvement présentés ci-dessous. Le ou les outils utilisés pour intégrer les différents acteurs dans le projet seront choisis selon le contexte de l’entreprise, les objectifs attendus du projet et ses contraintes. Chacun des outils de recueil présente des avantages et des inconvénients qu’il convient de bien identifier pour faire le bon choix.
Le premier outil dont je vais vous parler est le questionnaire. Il s’agit de ce qu’on appelle une étude quantitative, qui présente l’avantage considérable d’être peu coûteuse et facile à déployer dans l’entreprise. Elle est notamment adaptée pour les entreprises qui souhaitent interroger un effectif important ou celles qui ont des contraintes de temps ou financières importantes.
Le questionnaire peut être diffusé en ligne mais aussi réalisé par l’intermédiaire d’entretien téléphonique ou en face à face. Par ailleurs, le questionnaire est reproductible ce qui permet de mettre en place un suivi d’indicateurs dans le temps pour mesurer l’efficacité de la démarche QVCT de l’entreprise.
En revanche, cet outil ne permet pas d’effectuer une étude approfondie d’un problème et nécessite, parfois, une analyse complémentaire. Le questionnaire ne favorise pas non plus les interactions avec les personnes interrogées, ce qui peut être un frein. Par ailleurs, le taux de retour est parfois limité, notamment quand les modalités de diffusion de l’outil et la communication n’ont pas été réfléchies correctement. La représentativité des données ne sera alors pas au rendez vous.Je vais maintenant vous présenter trois outils qui entrent dans la catégorie des études qualitatives.
Je commencerai par l’entretien individuel, dont l’objectif est d’analyser en profondeur le vécu et les représentations d’un sujet qu’ont les personnes interrogées. Cette méthode facilite l’émergence d’hypothèse. Par ailleurs, elle garantit la confidentialité des informations recueillies, ce qui est très important pour libérer la parole, notamment si l’entretien aborde des sujets difficiles ou tabous.
L’entretien individuel est plus coûteux que les méthodes précédentes et prend plus de temps. Il peut être complexe à mettre en place selon les contraintes des personnes du fait de leur charge de travail. Enfin, contrairement au questionnaire, la reproductibilité et surtout la mise en place d’outils statistiques à l’aide de cet outil est moins évidente à mettre en place.
Je poursuis avec le Focus Group ou entretien collectif, qui se distingue de la précédente méthode en cela qu’il permet de sonder plusieurs personnes en même temps. Il favorise les interactions au sein du groupe de discussion et l’observation des dynamiques de groupe. Son coût est moindre mais il reste un outil complexe à mettre en place, là encore, en raison des contraintes internes liées à la charge de travail. Il est pertinent de mettre en place des entretiens collectifs lorsque des sujets bien précis et limités en nombre sont déjà identifiés car cette méthode ne permet pas d’aborder un champ large de thèmes. L’animateur de l’entretien collectif veillera à ce que la parole soit répartie de manière équilibrée pour que les informations soient le plus représentatives possible du groupe. Enfin, selon les problématiques abordées, l’entretien collectif peut ne pas être adapté, car le groupe peut influer fortement sur les réponses faites.
Le dernier outil est l’observation dite participante d’une situation de travail. L’observateur aborde alors le travail réel. C’est une technique très utile pour comprendre le fonctionnement d’un phénomène particulier. Elle donne également une vue d’ensemble de la situation étudiée.
Lorsque cette méthode est choisie, la distance, notamment hiérarchique, entre l’observateur et l’observé est importante. Ce point permet de réduire le risque de modification du comportement des personnes observées. De la même façon, il est important que l’observateur, au moins dans un premier temps, garde un certain recul, pour se faire oublier des personnes.
Chacune des méthodes présentées nécessitent un travail en amont de préparation des questions. Notamment, les trois derniers outils, ne pourront être réalisés sans avoir construit préalablement une grille ou trame d’analyse permettant de limiter les biais et les variabilités.
Ces techniques peuvent tout à fait être mises en place en interne. dans ce cas, des outils et ressources faisant références sont proposés par l’ANACT que je vous invite à utiliser. L’entreprise peut aussi choisir de faire appel à un prestataire qui apportera notamment son expertise et facilitera l’engagement des personnes interrogées dans la démarche. Le prestataire peut aider au choix des méthodes adaptées à l’entreprise et ses objectifs. Enfin, il garantit une forme de neutralité qui est indispensable pour la réussite de la démarche.
En résumé, ce qu’il faut retenir c’est que :
- Il n’y a pas d’outils parfait
- Il est fortement recommandé de combiner une méthode de recueil quantitative et une méthode qualitative
- Le questionnaire permet d’interroger un grand nombre de personnes et de mettre en place des indicateurs de suivi.
- L’entretien collectif semble plus adapté pour les grandes structures et/ou lorsque les contraintes temporelles sont élevées.
- Les entretiens individuels sont adaptés aux plus petites structures. Ils sont aussi conseillés en première intention auprès de personnes ressources pour préciser le champ des thématiques qui seront abordées dans la démarche.
- Dans tous les cas, il est primordial de réfléchir aux modalités de communication
Vous souhaitez mettre en place une démarche QVCT et vous ne savez pas comment vous y prendre ? Contactez moi pour échanger sur votre projet.
C’est sans engagement et avec beaucoup de plaisir!